Dans les sociétés civiles des nations concernées, on assiste à une recomposition des affiliations tribales au sein de réseaux financiers, commerciaux, mutualistes et autres. Étudiant le vote tribal, les analystes constatent que les tribus font et défont les positions politiques. En appeler au tribalisme pour le condamner renouvelle les représentations d'un monde tribal qui s'oppose à l'État, à la modernité. Les stratégies de la mondialisation renouent avec « le grand jeu tribal » des empires coloniaux, source de conflits violents et fortement médiatisés, de la Somalie et du Soudan à l'Afghanistan et au Pakistan... Jusqu'à présent, pour construire leur modèle, les sciences sociales n'ont retenu qu'un trait exclusif de la tribu : le développement des rapports de parenté en fonction de la filiation unilinéaire. Les recherches de terrain présentées ici invitent à une relecture critique de « la tribu des anthropologues ». Elles soulignent la permanence de valeurs relevant non seulement de pratiques communautaires mais aussi du genre, de la compétition et de l'honneur, valeurs qui commandent les comportements tribalistes et qui s'observent aussi bien là où la tribu voit son rôle décliner que là où elle n'existe pas même institutionnellement.
Langues anglais, français |
Éditeur Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales |
ISBN-10 2-7132-2245-1 |
ISBN-13 978-2-7132-2245-0 |
ISSN 0014-2182 |
Année de publication mars 2010 |
Prix recommandé 32,50 € |
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