segunda-feira, 26 de novembro de 2007

OBJECTOS FERIDOS



Objets blessés. La réparation en Afrique
Sous la direction de Gaetano Speranza, société d’ethnologie, université Paris X-Nanterre

Auteurs :
- Hana Chidiac, Michèle Dejean, Marie-Claude Dupré, Éric Jolly, Kadidia Kane Devautour, Salia Malé, Françoise Monnin, Louis Perrois, Albert Rouet, Paulette Roulon-Doko

Exposition au musée du quai Branly, du 19 juin au 16 septembre 2007

DESCRIPTIF
96 pages au format 20 x 26 cm
58 illustrations en couleurs,

Prix de vente public : 25 €
ISBN : 2 915133 48 6

Coédition musée du quai Branly – 5 Continents

ARGUMENTAIRERéparer, recoudre, consolider, colmater… Objets blessés aborde le thème inexploré de la réparation locale par les populations autochtones. Cette publication ouvre un regard nouveau sur les objets africains, et présente 120 « objets blessés » choisis parmi les 500 objets réparés du musée du quai Branly. Le catalogue présente de nombreux points de vue car chaque culture donne à la réparation des objets, rituels ou usuels, une forme et un sens différents.
Mais l’exposition s’interroge surtout sur le caractère poétique de la restauration. Par ce supplément presque mystique de vie et de puissance que le geste de l’homme confère à l’objet, celui-ci semble durablement soustrait à l’éphémère. En outre, la réparation est une marque d’authenticité, si tant est qu’on ne cherche pas à la falsifier comme on falsifie les objets intacts.
La première partie précise les sens du mot « réparation », aussi bien en français que dans un certain nombre de langues africaines. Puis sont mises en évidence les différences entre réparation et restauration. Enfin une réflexion ethnologique situe l’acte de réparation dans la vie complexe de l’objet .
La deuxième partie explore le sens de la réparation pour les trois principales religions présentes dans le continent : l’animisme, l’islam et le christianisme. La troisième partie présente, de façon plus analytique, la question de la réparation pour trois cultures différentes : Maghreb, Dogons, Gabon. Enfin, le texte de Françoise Monnin montre l’importance des concepts de déchirure et de réparation dans l’art occidental contemporain.


LE CATALOGUEÀ l’origine, l’idée est simple. On ne parle pas plus que l’on n’écrit sur les objets réparés. Mais tout se complique lorsqu’on s’interroge sur le sens des mots.
On répare une calebasse cassée. Mais répare-t-on aussi la Mosquée de Djenné ? Les poteaux qui sortent du corps de cette mosquée sont en même temps des éléments structurels inhérents à sa construction, et des marches permettent de la parcourir lorsqu’il est nécessaire de la remettre en état.
En Occident, on ne répare pas une cathédrale ; on la restaure ou on la consolide, et l’on détruit des gratte-ciels pour les remplacer par d’autres.
Si un récipient percé ou cassé ne remplit plus sa fonction, il doit être réparé ou remplacé. Mais à partir de quel degré de dégradation un masque ou une statue perdent-ils leur fonctionnalité rituelle ? Et par quel type d’intervention peut-on réinstaurer cette fonctionnalité ? La réparation a-t-elle ce seul objectif ou vise-t-elle seulement à empêcher la dégradation ultérieure de l’objet ?
Il est aussi des interventions dont le résultat ressemble à s’y méprendre à une réparation et qui, pourtant, ne sont qu’ajout, simple décor. Parfois même, ce qui apparaît comme une réparation n’est qu’une partie constitutive de la structure d’origine de l’objet. Par exemple, une grosse ligature de ficelle qui couvre la jambe d’une statue peut être le simulacre d’une maladie.
Dans une harpe, on remplace les cordes, et si une clé casse, on la remplace aussi, mais s’agit-il de réparation ou d’entretien ? En revanche, si un rat mange la peau de la table qui entoure l’ouie, on recoud un morceau de peau et il s’agit bien de réparation.
Et si l’on colmate une fente dans une statue, avec du tissu ou de la résine, peut-on encore parler de réparation ?
Enfin, pouvions-nous penser que les dieux allaient s’en mêler ? Chaque religion, chaque culture donne un sens différent à l’objet, à ses blessures, à ses réparations.

Ainsi, le concept apparemment simple et univoque de « réparation » nous apparaît-il progressivement dans toute sa complexité.


SOMMAIREAvant-propos
Stéphane Martin

Vie et survie des objets
Gaetano Speranza

I : SENS ET CONTRESENS DE LA REPARATION
- Les mots de la réparation
Paulette Roulon-Doko, directeur de recherche au CNRS
- Objets réparés, objets restaurés
Michèle Dejean, restauratrice, musée du quai Branly
- La réparation en Afrique : un moment de la vie des objets
Marie-Claude Dupré

II : LA REPARATION VUE PAR LES DIEUX
- Animisme : réparer le corps social
Salia Malé, maître de recherche, musée national du Mali
- Islam : dialogue entre le marabout et le forgeron
Kadidia Kane Devautour, université de Sherbrooke, Canada
- Christianisme : le sens de l’objet cassé
Monseigneur Albert Rouet, archevêque de Poitiers

III : LA REPARATION EN AFRIQUE
- Afrique du Nord : l’art de sauver les objets
Hana Chidiac, responsable de l’unité patrimoniale Afrique du Nord et Proche-Orient, musée du quai Branly
- Objets dogon : des réparations aux multiples enjeux
Eric Jolly, chargé de recherche au CNRS
- Gabon : objets éphémères et images d’éternité
Louis Perrois, ethnologue, directeur de recherche honoraire de l’ORSTOM

La réparation dans l’art occidental contemporain. De l’explosion moderne à la réparation contemporaine.
Françoise Monnin, historienne de l’art

Bibliographie
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IMPRESSIONANTE!!!

terça-feira, 13 de novembro de 2007

A ordenha...


Monsanto, 2007.

"Encontro casualmente um grupo de homens a ordenhar um rebanho, são 17 horas. Acho interessante a estrutura que um deles denomina de "cais". Fico ali a observar os gestos, a tecnica da ordenha, os recipientes do leite. Fazem-me um interrogatório completo. Passei de inquiridor a inquirido ou de "observador a observado". Também se aprende!"

(Diário de campo, 2007)

domingo, 11 de novembro de 2007

MONOGRAFIAS CLASSICAS





"Rio de Onor é uma comunidade constituida por duas aldeias gémeas - quse diríamos siamesas."

Jorge Dias, in Rio de Onor. Comunitarismo agro-pastoril.

sexta-feira, 9 de novembro de 2007

AROMAS DE URZE



"Não posso esquecer-me da intensidade do sentimento de solidão nos momentos que se seguiram. O dia aquecia, o cheiro quente e doce da giesta e do tojo penetravam nos meus pulmões como que a abafar-me. Pareceu-me que toda a minha vida tinha sido assim. Depois, dei com um campo totalmente amarelo da giesta (por isso chamam estes montes Serra Amarela); com uma escarpa íngreme para a direita; com um rebanho de cabras, semiencoberto pelo mato do outro lado do ribeiro fundo; com uma formação de pedras impressionante. Enfim, uma lista interminável de objectos de atenção que foram dissolvendo silenciosamente o apertar do nó. Ao chegar ao Chão de Bilhares já quase me esquecera das abelhas. Já tinha recriado aquela fantasia salutar de desdobramento interior, que nos permite estar sozinhos sem que a solidão afogue a nossa humanidade. Aquela constante conversa interior deu vida ao Robinson Crusoe.
E foi também essa sensação que, na manhã da visita a S. Silvestre com o professor, me fez descer do ponto de observação que encontrara sobre o minusculo cemitério, já fora do lugar. Estivera ai sentado a ler talvez uma hora ou coisa assim. Terá sido os Nuer de Evans-Pritchard, alguma coisa de Mary Douglas ou algum artigo da colecção que o Teodor Shanin organizou para a Penguin sobre sociedades camponesas."

João de Pina Cabral, in "Aromas de Urze"

"O etnógrafo defronta-se necessariamente com a questão da relevância dos detalhes de interacção que observa para a compreensão da condição humana como um todo: um problema de escalas que exigem mediação."

segunda-feira, 5 de novembro de 2007

Ainda os objectos...


Francela, V. A, 2007.

"Esta francela já era da minha avó e secalhar já seria dos pais dela. Eu ainda a utilizo, faço aqui um queijinho ou dois. A minha filha já a quis levar para a casa dela, mas eu não deixei. Eu guardei-a porque já é muito antiga e é uma recordação dos meus avós. Agora serve para pôr as maças."

(Idalina, 72 anos, V. A.)